Développé par tri-Crescendo à qui l’on doit notamment Baten Kaitos Origins, Tales of Berseria est un RPG sorti au japon en 2016 sur PS3 et PS4. Un portage a également vu le jour début 2017 sur PC et à l’occasion de la sortie mondiale.
C’est désormais Yasuhiro Fukaya à la production. Hideo Baba, le producteur emblématique de la série depuis 2005, semble avoir été écarté.
Reste à voir si ce changement de producteur est bénéfique à la série…
V pour vendetta
Bien que cela se passe à une époque différente, Tales of Berseria se déroule dans le même univers que Tales of Zestiria.
Le fléau démoniaque s’étend sur le monde et affecte les êtres humains, changeant ceux-ci en démons.
Nous incarnons Velvet qui, avec son petit frère, occupe une maison dans le village paisible d’Aball. Le village est protégé des démons qui pullulent dans les territoires alentours. C’est en partie grâce à son beau-frère Artorius, figure respectée parmi les exorcistes. Ceux-ci sont en effet la barrière majeure qui empêchent le fléau démoniaque de s’étendre davantage.
Velvet assiste impuissante au meurtre de son jeune frère Laphicet, tué par celui en qui elle avait la plus grande confiance.
Cela va la transformer du tout au tout.
Après un combat contre Artorius et à présent sous l’emprise du fléau démoniaque, Velvet va passer trois années dans la prison de Titania. Trois années pendant lesquelles elle va ressasser la mort de son frère. Pendant ce temps, elle se nourrit uniquement d’autres démons, la rendant plus puissante à chaque victime. Elle n’a en effet plus le goût de quoi que ce soit d’autre…
La douce et souriante Velvet d’Aball n’est plus. Sous les traits de cette jeune femme ravissante, c’est désormais un démon sans peur et sans pitié. Elle est à présent prête à tout pour assouvir sa vengeance.
Nous partons donc sur les traces d’Artorius pour étouffer ce désir ardent qui la ronge depuis trois ans.
Un gameplay propre aux Tales of
On démarre Tales of Berseria avec une héroïne qui dégage une puissance évidente dès les premières heures du jeu. Cela nous immerge directement dans le cœur du gameplay qui est sans aucun doute le point fort de la série. Comme à l’accoutumée, celui-ci se veut très dynamique et complet.
Les compétences, nommé artes dans la série, sont très nombreuses et on peut en assigner jusqu’à huit.
Pour les déclencher, on utilise des âmes qu’on peut obtenir de différentes manières. On démarre d’ailleurs chaque combat avec trois âmes ou plus. Une esquive placée au bon moment libère sur le terrain un objet qui restaure une âme. On peut également en obtenir en étourdissant les ennemis.
Très vite dans le jeu, on pourra lancer des brise-âme, de nouvelles compétences destructrices qui provoque une transformation du personnage. Pour Velvet, chaque déclenchement nécessitera au préalable d’avoir trois âmes et vous rendra une somme de points de vie. Mais c’est à double-tranchant car sous cette forme, votre personnage les perdra petit à petit.
C’est là qu’un minimum de stratégie s’impose : il faudra être à même de gérer le timing d’exécution de ces différents combos. Car si les brise-âme permettent de sortir d’une situation délicate, leur utilisation peut tout autant se retourner contre vous.
Il existe des artes plus destructeurs encore, les fameux artes mystiques. Ceux-ci sont au nombre de trois par personnage et on pourra les lancer selon certaines conditions avec un coût en JP.
À titre d’exemple, pour le premier arte mystique, il faudra effectuer un combo de huit artes et avoir trois JP.
En plus des esquives, il est possible de bloquer les attaques, réduisant nettement les dégâts reçus.
La direction artistique
Les environnements souffrent d’un manque de détails et paraissent plutôt vides.
Techniquement pas au sommet et présentant un léger flou permanent, ils restent toutefois variés. Les personnages sont de leur côté plutôt bien modélisés.
D’ailleurs, si Velvet est un personnage intéressant notamment quant à son charisme en plus de son background, les autres personnages ne sont pas en restes. C’est ce qu’on aime dans les Tales of : un soin tout particulier est apporté à chacun des personnages. Ainsi, tout le monde y trouvera son compte.
Les effets en combat sont quant à eux plutôt réussis.
Des séquences animés appuient l’importance de certaines scènes tel que l’évènement de la nuit écarlate dans les premières heures de jeu.
Celles-ci n’ont d’ailleurs rien à envier aux animes japonais.
Les saynètes toujours au rendez-vous
Une des particularités des Tales of depuis quelques épisodes déjà. Les saynètes sont des séquences de dialogues dans lesquelles les personnages échangent et dont on peut voir les réactions directement.
On peut y apprendre certains détails quant au background des personnages.
Certaines de ces saynètes sont d’ailleurs très amusantes à suivre. Les personnages sont taquins et vous laisseront esquisser quelques sourires.
Par moment en revanche, elles s’enchainent et deviennent vite agaçantes puisqu’elles cassent le rythme du jeu.
De plus, un bon nombre d’entre-elles dans lesquelles presque chaque personnage intervient, restent peu pertinentes.
La bande-son
On a le choix entre un doublage Anglais ou Japonais. On se tournera généralement vers ce dernier, comme le jeu d’acteurs dans ce type de jeu n’est plus à démontrer : les japonais surpassent les autres.
La quasi totalité du jeu est d’ailleurs doublé et de qualité. On ne peut donc que saluer le travail colossal effectué.
À chaque attaque, les personnages lancent leur cri de guerre, ce qui peut vite bassiner les oreilles. On se tournera vers les options pour essayer d’égaliser tout ça.
À tendance plutôt rock pour les combats, les musiques d’ambiance des terrains et villes sont sobres et passe-partout. On se laissera emporter entres autre par du piano, de la flute et des cuivres.
Fan service
Les fans de la série ne seront ni déçus ni dépaysés.
Les costumes et autres accessoires plus ou moins loufoques et en option sont toujours de la partie.
Aussi, des références aux autres opus de la série parsèment l’univers lors des rencontres et dialogues.
À la hauteur
Tales of Berseria, dernier jeu de la licence avant Tales of Arise, se montre à la hauteur des attentes des fans. Le nouveau producteur Yasuhiro Fukaya apporte une nouvelle vision sans toucher au socle sur lequel s’est bâtit la série. Le scénario est prenant, les personnages charismatiques et le gameplay très nerveux. Les combats se trouvent même être très clairs malgré l’explosion d’effets visuels.
Comptez une bonne cinquantaine d’heures de jeu pour boucler la quête principale. Ajoutez à ça une vingtaine d’heures pour les éléments annexes et vous avez une durée de vie plutôt confortable.
On ne peut que souhaiter au studio tri-Crescendo d’avoir réussi à ouvrir les portes de sa série à davantage de joueurs.
Les + | Les – |
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– Une aventure sombre et palpitante | – Les saynètes en trop grand nombre et pour beaucoup sans grand intérêt |
– Le doublage quasi intégral | – Techniquement pas fou |
– Des combats ultra dynamiques | |
– La durée de vie très correcte |
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